Une session de formation sur la gestion des informations et des rumeurs est organisée à Uvira, en République démocratique du Congo. La formation, qui a débuté ce mercredi 10 janvier 2024, s’adresse à 50 jeunes leaders venus des différents quartiers de la ville.
Au cours de la formation, les participants ont appris à identifier les différents types d’informations, à distinguer la désinformation de la mésinformation et à lutter contre les rumeurs. Ils ont également été sensibilisés aux dangers sociaux que représentent ces phénomènes.
À l’issue de la formation, les participants prendront des engagements pour renforcer la cohésion sociale et la cohabitation pacifique dans leur communauté.
Cette formation est importante dans le contexte actuel d’Uvira, où les tensions sociales sont vives en raison des événements de pré-campagne électorale et de l’activisme des groupes armés.
Cette session de quatre jours débute ce mercredi 10 janvier 2024 et se tient dans la salle de réunion du Guest House Shalom. Il est situé en diagonale du parquet d’Uvira dans le territoire portant le même nom.
Grâce à cette séance, les jeunes améliorent leurs connaissances sur la gestion de l’information et des rumeurs. 50 jeunes sont conscientisés et sont sensibles à l’imminence des dangers sociaux que représente la désinformation, la mésinformation et les rumeurs. »
Le facilitateur insiste sur la désinformation et la mésinformation qui sont des caractéristiques d’une rumeur. Selon Egide Kitumaini, ils ont des conséquences désastreuses à la fois sur notre environnement et contribue à la création d’un environnement de peur et de psychose ; cette psychose conduit à la méfiance, à la création/exacerbation des tensions au sein des communautés dont la résultante est la violence.
« Cette séance d’information permettra de mettre de jalons sur comment lutter contre les infox sans entraver également la liberté d’expression », a souligné le consultant.
A en croire le chargé de programme de Cedier, le contexte de la cohésion sociale dans la mairie d’Uvira est actuellement mouvementé par des événements de pré-campagne électorale qui risque de comporter de germe des discours de messages de division sur fond de la volonté de positionnement des acteurs.
Armel Rusake Rutebeza explique également que l’activisme des groupes armés dans les moyens et hauts plateaux du territoire a toujours de ramification et des implications, le plus souvent négative, sur le contexte social dans la mairie d’Uvira de suite à la désinformation et des rumeurs qui sont relayée par plusieurs canaux de communication.
Le projet est dénommé ‘’Ma responsabilité pour la paix et la cohésion sociale dans la mairie d’Uvira’’. Appuyé par la GIZ, il s’inscrit dans le cadre de la composante 3 du projet Qualipro et cible respectivement la formation professionnelle en faveur d’un millier de jeunes.
- Eco Kilo