La situation sécuritaire dégradée dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu a été au cœur des échanges entre le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et des représentants de la société civile de ces provinces, le mercredi 4 septembre.
Les délégués ont alerté sur les conséquences désastreuses de l’agression rwandaise et ougandaise, notamment un déplacement massif de populations. Plus de 700 000 personnes ont été déplacées à Minova, suite aux violences dans le territoire de Masisi.
Des attaques répétées. Les groupes armés multiplient les attaques contre les civils, les villages et les camps de déplacés. Par rapport à l’exploitation illégale des ressources naturelles, les minerais sont exploités illégalement par les groupes armés, aggravant la crise humanitaire.
La dollarisation de l’économie et la baisse des recettes publiques accentuent la précarité des populations.
Face à cette situation critique, la société civile a réclamé un renforcement des moyens des forces armées. Les représentants de la société civile ont appelé à un contrôle parlementaire rigoureux des fonds alloués à l’armée, afin d’améliorer les conditions de vie des militaires et d’optimiser leur efficacité.
« Les déplacés internes du Nord-Kivu et de l’Ituri ont besoin d’une assistance humanitaire immédiate », a déclaré Néné Bintu Iragi ajoutant qu’il y a nécessité d’une action plus ferme de la communauté internationale car la société civile a appelé à une condamnation internationale plus ferme des agressions dont elle est victime.
Le Président de l’Assemblée nationale s’est engagé à transmettre ces préoccupations au Président de la République et à mobiliser l’institution parlementaire pour trouver des solutions durables à cette crise.
- Ben Mug