Une journée de formation intensive sur le droit international humanitaire (DIH) et la loi sur la presse a réuni à Goma des professionnels des médias et des représentants des autorités locales du Sud-Kivu. Cette initiative, menée par l’Association des Femmes de Médias (AFEM) avec le soutien de l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne, s’inscrit dans le cadre du projet « Une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociales à l’information fiable ».
Maitre Papy Kajabika et le professeur Adolphe Kilomba, experts chevronnés en droit, ont guidé les participants à travers les méandres juridiques du DIH et de la loi sur la presse. Ils ont décortiqué les articles clés de cette dernière, tels que les articles 11, 12, 16 et 61, mettant en lumière les responsabilités et obligations des professionnels de l’information et des entreprises de presse.
Les instruments internationaux relatifs aux droits humains, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme et les Pactes internationaux, ont également été abordés. L’accent a été mis sur l’importance de la liberté d’expression, de l’accès à l’information et de la protection des journalistes, piliers fondamentaux d’une société démocratique.
Les principales innovations de la loi sur la presse ont fait l’objet d’un débat animé. L’extension de son champ d’application à la liberté d’information et d’expression par tous les moyens de communication, y compris les nouveaux médias, a été saluée par les participants. La reconnaissance des médias communautaires, associatifs et confessionnels a également été appréciée.
La notion de presse en ligne a été clarifiée, mettant fin aux ambigüités juridiques antérieures. Les conditions d’exercice et de fourniture de services par les entreprises de presse en ligne ont été définies, précisant les modalités d’exercice de cette liberté fondamentale.
En matière de sanctions, une section dédiée à la protection des enfants a été intégrée à la loi, renforçant la lutte contre les abus sur mineurs.
Le professeur Kilomba a rappelé que le DIH s’applique uniquement en cas de conflit armé, soulignant la distinction entre ce domaine et la liberté d’expression en temps de paix.
Julienne Baseke, coordinatrice de l’AFEM, a remercié les participants pour leur engagement et les a encouragés à œuvrer pour des médias responsables et respectueux des droits humains.
Cette formation a permis aux professionnels des médias et aux autorités locales du Sud-Kivu de renforcer leurs connaissances en droit international humanitaire et en loi sur la presse, contribuant ainsi à un environnement médiatique plus libre, professionnel et inclusif en faveur d’une information fiable accessible à tous.
- Eco-Kilo