Au nom de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et du comité de pilotage du Groupe de Plaidoyer pour la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés en RDC au rang des Martyrs de la liberté de la Presse, le secrétaire Général de l’UNPC a adressé ses sincères remerciements à l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) et au Groupe de Presse LA RÉFÉRENCE pour leur initiative exemplaire.
Depuis la création du comité de pilotage, un travail remarquable a été accompli en vue de la reconnaissance par les autorités congolaises des crimes commis contre 22 journalistes depuis 1994. Ces hommes et femmes courageux ont perdu la vie en exerçant leur métier, en quête de la vérité et du droit à l’information pour tous.
« Nous sommes convaincus que, grâce à la volonté et à l’engagement de chaque journaliste professionnel, ce combat aboutira à la reconnaissance officielle de ces martyrs. Il s’agit non seulement de réparer le tort causé aux familles des victimes, mais aussi d’élever ces journalistes au rang de héros de la liberté de la presse », a dit Jasbay Wembulu qui pense que cela est un combat universel pour la liberté d’expression.
L’adoption par l’Assemblée Générale des Nations unies, en décembre 2013, de la résolution « La sécurité des journalistes et la question de l’impunité » consacrant la journée du 2 novembre comme « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes » est une reconnaissance mondiale de l’importance de ce combat.
En République Démocratique du Congo, la situation est particulièrement alarmante. Selon un rapport annuel de l’ONG Journaliste en Danger (JED), 22 journalistes ont été lâchement assassinés entre 1994 et 2021, dans l’exercice de leur métier. 90% de ces crimes restent impunis à ce jour.
La reconnaissance officielle de ces martyrs par les autorités congolaises est un devoir patriotique et un acte de démocratie de grande envergure. Il s’agit de briser le silence qui entoure ces tragédies et de rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la liberté d’expression et le droit à l’information.
Ce premier rassemblement des journalistes professionnels et des professionnels des médias congolais à Kinshasa vise à honorer la mémoire de ces 22 soldats de la liberté de la presse. Il s’agit également de lancer un appel à la mobilisation pour que justice soit faite et que de tels crimes ne se reproduisent plus jamais.
Le plaidoyer pour la reconnaissance des 22 Journalistes assassinés en RDC au rang des MARTYRS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE porte sur deux demandes essentielles :
- L’érection d’une stèle dans une place publique de la capitale congolaise portant les noms de tous les journalistes assassinés en RDC.
- La réparation judiciaire en faveur des orphelins et veuves des journalistes victimes.
En 2005, l’argumentaire de ce plaidoyer a été déclaré recevable par le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement congolais et le Ministre des Droits Humains lors d’une rencontre au Musée national de Kinshasa.
J’invite tous les journalistes professionnels et professionnels des médias, les défenseurs de la liberté de la presse, des droits humains et le grand public à se joindre à nous dans ce combat pour la mémoire et la justice. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les 22 journalistes assassinés ne soient jamais oubliés et que leur sacrifice ne soit pas vain.
- Ben Mug