Un atelier d’un jour organisé par la société civile environnementale a réuni des experts pour réfléchir aux mesures à prendre afin de minimiser les conflits entre hommes et hippopotames dans la zone du projet de construction du poste frontalier de Kavimvira par la Banque Mondiale. L’atelier a permis de formuler des propositions concrètes pour la sensibilisation, la prévention et la gestion des conflits, ainsi que pour la protection et la conservation des hippopotames.
Sensibilisation et information pour une cohabitation harmonieuse
« Avant le démarrage des travaux, il est crucial de sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés, y compris les travailleurs, les autorités locales, les services techniques et la société civile, sur la présence des hippopotames, leurs comportements, les risques potentiels et les mesures de précaution à adopter », a noté Josué Aruna, responsable de l’ONG CBCS-Network. Pour cet acteur environnemental, cette sensibilisation permettra de réduire les tensions et de favoriser une cohabitation plus harmonieuse entre les hommes et les hippopotames.
Pendant les travaux : prévention et protection des travailleurs
Pendant la mise en œuvre des travaux, plusieurs mesures doivent être mises en place pour protéger les travailleurs des risques liés à la présence des hippopotames. Il s’agit notamment de :
- Mettre en œuvre le plan d’action de communication pour la conservation et la protection des hippopotames
- Renforcer la sensibilisation et la formation des travailleurs sur les comportements à adopter et les précautions à prendre
- Mettre à disposition des travailleurs des pirogues motorisées pour minimiser les interactions avec les hippopotames
- Créer des couloirs de sécurité pour le passage des travailleurs
- Effectuer un suivi régulier de la mise en œuvre des mesures de prévention
Création d’une réserve communautaire pour la protection des hippopotames
« La création d’une réserve communautaire de protection des hippopotames est essentielle pour garantir la survie de ces animaux et limiter les conflits avec les populations locales », a noté Josué Aruna, président de la société civile environnementale et agro-rurale du Congo. Cette réserve permettra de protéger les habitats naturels des hippopotames et de leur offrir un espace sécurisé où ils pourront se reproduire et se nourrir.
Mesures post-travaux pour une cohabitation durable
Après la fin des travaux, il est important de poursuivre les efforts de sensibilisation et de communication pour la protection des hippopotames. Il est également nécessaire de mettre en place des mécanismes de résolution pacifique des conflits homme-hippopotame et d’élaborer un plan d’aménagement du site de conservation de l’espèce. Enfin, des études socioéconomiques et un inventaire des ressources naturelles du site à conserver doivent être réalisés.
Les propositions formulées lors de l’atelier de Bukavu constituent une base solide pour minimiser les conflits entre hommes et hippopotames dans la zone du projet de construction du poste frontalier de Kavimvira. La mise en œuvre effective de ces mesures permettra de garantir la sécurité des travailleurs, la protection des hippopotames et une cohabitation pacifique entre les deux parties.
- Eco-Kilo