Moïse, un habitant de Wamaza dans le territoire de Kabambare dans la province du Maniema, est au cœur d’une polémique liée à l’exploitation forestière illégale. Ayant obtenu les autorisations nécessaires pour exploiter du bois dans le village de Mudjuku, il s’est heurté à l’opposition de Yahya Mirambo Bin Lubangi, qui l’accuse d’avoir trompé la communauté locale.
Pour faire taire Moïse, Yahya Mirambo Bin Lubangi n’a pas hésité à user de méthodes illégales. Il s’est fait passer pour un officier de police, a saisi le bois de Moïse et l’a menacé de mort. Ces agissements ont poussé Moïse à porter plainte devant le tribunal de grande instance de Kasongo.
Dans sa plainte, Moïse accuse Yahya Mirambo Bin Lubangi d’usurpation de fonction, de menaces et d’imputations dommageables. Il réclame des dommages et intérêts pour le préjudice subi et demande l’arrestation de son agresseur.
Cette affaire met en lumière les tensions liées à l’exploitation des ressources naturelles en RDC. Elle soulève également la question de la protection des défenseurs de l’environnement qui, comme Moïse, risquent leur vie pour défendre la nature.
La Société Civile Environnementale et Agro rurale du Congo dénonce avec la plus grande fermeté l’assignation en justice contre son défenseur dénommé Moise, un acteur engagé dans la protection de l’environnement et des communautés locales. Cette démarche constitue une atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de défendre les droits de l’homme.
Moise est connu pour son travail acharné en faveur de la préservation de nos forêts, de la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles et de la défense des droits des communautés locales affectées par les projets industriels destructeurs. Cette tentative d’arrestation s’inscrit dans un contexte de répression croissante des défenseurs de l’environnement en République Démocratique du Congo.
Mr Aruna, responsable de la Socearuco appelle également les autorités compétentes à garantir sa sécurité et à mettre fin aux intimidations et aux harcèlements dont il fait l’objet.
« Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias pour qu’ils se mobilisent en faveur de Moise et pour qu’ils condamnent fermement ces actes de répression.
La protection de l’environnement et la défense des droits de l’homme sont des enjeux cruciaux pour notre pays. Nous ne pouvons tolérer que des citoyens engagés soient ainsi persécutés pour avoir osé défendre leurs convictions.
- Nature Bio