Béatifié par le Pape Jean-Paul 2 en date du 24 avril 1994, Isidore Bakanja est un jeune congolais. Il est né à Bokendela dans l’actuelle province de l’Équateur. Dans l’Eglise catholique locale, il est célébré en tant que bienheureux. Au Lycée Wima de Bukavu, une messe solennelle est dite en mémoire d’Isidore Bakanja. C’était devant des centaines de fidèles catholiques venues de plusieurs paroisses du doyenné Bukavu 2. Cette fête représente beaucoup pour les laïcs congolais dont il est leur patron.
Bienheureux Isidore Bakanja est fêté le 12 aout de chaque année. Converti au catholicisme, il devient catéchiste laïc. Embauché dans une entreprise coloniale belge, il subit la persécution du directeur de l’agence qui s’oppose avec force à l’évangélisation de ses ouvriers.
Tué par torture pour des motifs religieux par un européen qui haïssait les catholiques à Busira le 12 août 1909. Il a été béatifié le 24 avril 1994 pendant le synode africain.
Congo belge dans une famille païenne mais où les valeurs traditionnelles africaines étaient à l’honneur. Ses parents vivaient du travail des champs ainsi que la pêche et de la chasse.
Bakanja était un garçon consciencieux, gai, patient et naturellement bon. Vers l’âge de 18 ans, il quitte son village pour travailler comme maçon à Mbandaka, ville la plus proche. Il reçoit, comme beaucoup d’autres, humiliations et brimades qu’il supporte avec beaucoup de patience. Il refuse de commettre des petits vols. Bien vite, il gagne la confiance de ses maîtres et de ses camarades.
C’est aussi à Mbandaka qu’il découvre avec enthousiasme la foi chrétienne. Elle répond à son idéal de toujours. Il est baptisé sous le nom d’Isidore et reçoit le scapulaire qu’il portera toujours fidèlement. Il a une grande dévotion au chapelet.
Il se fait apôtre de ses compagnons de travail, les attirant à la foi par ses paroles et son exemple. Le contrat de travail expiré, Isidore retourne dans son village. Son père lui demande où sont passées les amulettes qu’il lui avait données à son départ. « Je les ai abandonnées car je possède désormais une protection plus grande : celle du Christ et celle de Marie ». Peu après il se rend à Busira, petite ville où il peut trouver du travail et où des missionnaires passent régulièrement. Mr Reynders, qui travaille pour une société belge qui exploite l’ivoire et le caoutchouc, l’embauche comme domestique et l’apprécie beaucoup à cause de son travail, de sa courtoisie et de son honnêteté. Frappés par sa sagesse, beaucoup le choisissent comme catéchiste.
Malheureusement Mr Reynders est nommé adjoint de Mr Van Cauter à Ikili. Isidore accepte de le suivre malgré de sérieuses mises en garde de ses amis.
En effet, à cette époque, bon nombre d’entrepreneurs étaient athées et détestaient les missionnaires parce que ces derniers défendaient les droits des Africains et dénonçaient les injustices qu’ils commettent contre eux. Reynders recommande à Isidore de dissimuler sa foi afin de ne pas s’attirer d’ennui. Il n’en tient aucun compte et, seul chrétien parmi les ouvriers, il partage le feu qui brûle en lui.
Van Cuter lui interdit de « répandre les ordures apprises chez les pères » car « si tout le monde prie, personne ne viendra plus travailler ! ». Isidore refuse d’enlever son « habit de Marie » (scapulaire) et continue à dire son chapelet et à enseigner le catéchisme.
Fou furieux, Van Cauter le flagelle plus de 200 fois avec un fouet en peau d’hippopotame garni de clous. Le corps d’Isidore n’est plus qu’une plaie. Ses os sont à nu. Son agonie, beaucoup plus douloureuse que la flagellation elle-même, durera 6 mois. Isidore ne se plaint jamais. « Si vous voyez, ma mère ou un juge, dites-leur que je meurs parce que je suis chrétien. »
Deux pères trappistes viennent lui donner les derniers sacrements : « Je n’ai aucune haine envers mon bourreau. Au Ciel, je prierai beaucoup pour lui. » La Sainte Vierge vient le chercher le 15 août.
Isidore est né à Bokendela dans l’actuelle province de l’Équateur en 1887. Il était dans l’ordre du carmel. La vie de Bakanja est encensée par beaucoup de jeunes et chrétiens catholiques actuellement.
- Chris Amos