La situation éducative dans le Sud-Kivu se dégrade de jour en jour, en raison notamment de l’afflux massif de déplacés internes fuyant les violences au Nord-Kivu. Selon la société civile du Sud-Kivu, plus de 60% des écoles du territoire de Kalehe sont actuellement occupées, privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation.
Dans une interview accordée à Radio Gorilla fm-pnkb, Me Néné Bintu, présidente de la société civile du Sud-Kivu, a exprimé son inquiétude face à cette crise éducative sans précédent. « La situation est alarmante », a-t-elle déclaré, soulignant que de nombreux enseignants ne sont pas pris en charge et que les écoles manquent de ressources.
Malgré les multiples promesses du gouvernement central en faveur de la gratuité de l’enseignement, la société civile déplore un manque flagrant de mesures concrètes sur le terrain. « Les engagements pris par le gouvernement restent lettre morte », a déploré Me Bintu.
Face à cette situation, la société civile du Sud-Kivu appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour remédier à cette crise. Elle demande notamment une augmentation des budgets alloués à l’éducation, une meilleure prise en charge des enseignants et la construction de nouvelles écoles pour accueillir les élèves déplacés.
Par ailleurs, la société civile suggère de réduire les salaires des hauts fonctionnaires afin de dégager des fonds supplémentaires pour financer l’éducation. « Il est impératif de prioriser l’éducation, car c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu », a souligné Me Bintu.
- Angel Nsim