La Société Civile et Environnementale et Agro Rural du Congo (SOCEARUCO) de Kabambare a saisi le Tribunal de paix de Kabambare à Salamabila pour demander la saisie de bois pillés dans le territoire, un pillage qui dure depuis 2016.
Dans une lettre adressée au Tribunal, la SOCEARUCO dénonce un « pillage systématique et commercialisé » de bois (poutres) dans le territoire de Kabambare depuis 2016. Ce pillage, qui se concentre notamment dans le secteur des BB Wamaza, se déroule en violation de l’article 56 de la Constitution congolaise sur le pillage systématique, de l’article 143 du code foncier et des interdictions formelles émises par les autorités locales.
« Des interdictions ignorées », se désole le président de cette structure citoyenne, Yahaya Mirambo rappelant que le chef de groupement Kanyengele a interdit le pillage des bois par lettre N°434/694T/GP/KAN/02/2016 du 13/06/2016.
Cette interdiction a été réitérée par l’Administrateur de territoire de Kabambare par lettre N°5072/257/J.038/BUR-TERR-KABBRE/2016 du 08/08/2016 et par le chef de secteur des BB Wamaza par lettre N°434/6945/21/J.038/SECT/2024 du 15/04/2024.
« Nous devons mettre fin à ce pillage et protéger les ressources forestières », déclare Josué Aruna, responsable de la société civile environnementale en République Démocratique du Congo louant la collaboration entre la Société Civile et les autorités judiciaires.
Face à l’inobservation des interdictions et à la poursuite du pillage, la SOCEARUCO demande au Tribunal de paix de Kabambare d’ordonner la saisie de tous les bois pillés. La Société Civile estime que cette mesure est nécessaire pour mettre fin à ce pillage et protéger les ressources forestières du territoire de Kabambare.
Le président de cette structure citoyenne, Yahaya Mirambo-Bin-Lubungi, souligne également l’engagement des acteurs judiciaires à saisir les planches coupées illégalement dans le territoire de Kabambare.
« Cette collaboration entre la Société Civile et les autorités judiciaires démontre la volonté de lutter contre le pillage des ressources naturelles et de préserver l’environnement », a déclaré M. Josué Aruna.
- Eco-Kilo