Une tension est palpable à Bukavu suite à une récente tentative de la mairie de dissuader une marche pacifique organisée par le club RFI, visant à dénoncer la dégradation de l’écosystème du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB).
Selon des témoignages concordants, les autorités municipales auraient exercé des pressions sur les organisateurs et les participants à cette manifestation, dans le but de l’empêcher de se tenir. Les raisons invoquées par la mairie restent floues, mais cette intervention a suscité l’indignation de la société civile et des défenseurs de l’environnement.
Une mobilisation citoyenne face à l’urgence écologique
Le PNKB, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait face à de nombreuses menaces, notamment la déforestation, le braconnage et l’exploitation illégale des ressources naturelles. Face à cette situation alarmante, le club RFI avait décidé d’organiser une marche pour sensibiliser l’opinion publique et exiger des mesures concrètes pour protéger ce poumon vert.
Cette initiative citoyenne témoigne de la prise de conscience de la population face aux enjeux environnementaux. Les habitants de Bukavu, attachés à leur patrimoine naturel, souhaitent voir les autorités prendre des mesures fortes pour préserver le PNKB.
La mairie accusée de museler la société civile
La tentative de la mairie de censurer cette manifestation soulève de nombreuses questions. S’agit-il d’une volonté de minimiser l’ampleur des problèmes environnementaux auxquels fait face le PNKB ? Ou bien est-ce une tentative de museler la société civile et de limiter le droit de manifester ?
Les défenseurs des droits de l’homme et les organisations de la société civile dénoncent cette atteinte à la liberté d’expression et appellent les autorités à respecter le droit de manifester pacifiquement.
Les défis de la protection du PNKB
La protection du PNKB est un enjeu majeur pour la zone. Ce parc abrite une biodiversité exceptionnelle et joue un rôle crucial dans la régulation du climat. Cependant, il est confronté à de nombreuses pressions, notamment liées à la croissance démographique, à la pauvreté et à la faiblesse des institutions.
Pour préserver ce patrimoine naturel, il est nécessaire de mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses et de renforcer la coopération entre les autorités, la société civile et les communautés locales.
L’affaire de la marche organisée par le club RFI met en lumière les tensions qui existent autour de la gestion du PNKB. Il est urgent que les autorités prennent conscience de l’importance de protéger ce patrimoine naturel et qu’elles travaillent en étroite collaboration avec la société civile pour mettre en œuvre des solutions durables.
Face à l’urgence de la situation et au plaidoyer incessant des écologistes, un exemplaire du mémorandum a été remis au bureau provincial de l’Institut, sis à la Botte, commune d’Ibanda à Bukavu.
- Eco-Kilo