Le 29 octobre 2024 marquait le deuxième anniversaire de la prise de contrôle de Kiwanja et de Rutshuru Centre par le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Depuis lors, la population de cette région du Nord-Kivu vit dans un climat d’insécurité et de désespoir.
Initialement cantonnés à Kiwanja et Rutshuru, les rebelles du M23 ont progressivement étendu leur emprise sur d’autres territoires, notamment Nyiragongo, Masisi, Lubero et Walikale. Cette expansion territoriale témoigne de l’incapacité des forces armées congolaises à repousser l’agression et de l’impunité dont bénéficient les groupes armés.
Face à cette situation dramatique, les élus du Nord-Kivu semblent impuissants ou désintéressés. Malgré les nombreuses promesses et les démarches entreprises auprès des autorités centrales, aucune solution durable n’a été trouvée. La population se sent abandonnée et livrée à elle-même.
Les habitants de Rutshuru et de Masisi, déjà éprouvés par les conflits, ont vu leurs droits politiques bafoués. Les élections prévues en décembre 2023 ont été reportées, puis à nouveau en octobre 2024. Cette situation prive les populations de leur droit de choisir leurs représentants et de participer à la gestion de leurs affaires locales.
Aimé Mukanda, notable de Rutshuru, exprime la frustration et le désespoir de toute une population. Il dénonce l’inaction des autorités et appelle à une prise de conscience collective. Pour lui, il est urgent de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les groupes armés et de trouver des solutions durables à ce conflit.
Pour sortir de cette crise, plusieurs pistes peuvent être envisagées. Il est indispensable de doter les forces armées congolaises des moyens nécessaires pour faire face à la menace du M23. Un dialogue sincère et inclusif entre toutes les parties prenantes est nécessaire pour trouver une solution politique durable.
La communauté internationale doit exercer une pression accrue sur les acteurs de la crise pour qu’ils mettent fin aux hostilités et respectent les droits de l’homme. Il est urgent de mettre en place des mesures pour protéger les civils et leur permettre de vivre dans la sécurité.
Deux ans après le début de l’occupation de Kiwanja et de Rutshuru par le M23, la situation humanitaire reste préoccupante. Les populations de cette région ont besoin d’aide et de soutien. Il est temps pour les autorités congolaises et la communauté internationale d’agir de manière décisive pour mettre fin à ce conflit et permettre aux populations de retrouver la paix.
- Angel Nsim