Alors que l’Ukraine, en proie à une guerre dévastatrice, cherche des solutions pour prendre en charge les victimes de violences sexuelles, une délégation ukrainienne s’est rendue à Bukavu, en République Démocratique du Congo, pour s’inspirer du modèle de soins innovant développé par l’hôpital et la Fondation Panzi du Dr Denis Mukwege.
L’hôpital Panzi, reconnu mondialement pour son approche holistique de la prise en charge des survivantes de violences sexuelles, est devenu une référence dans le domaine.
Ce modèle, fondé sur quatre piliers clés – médicaux, psychologiques, socio-économiques et juridiques – a déjà fait ses preuves en RDC, où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre depuis des décennies.
La visite de la délégation ukrainienne témoigne de l’intérêt croissant pour ce modèle, qui transcende les frontières et les cultures. En effet, de nombreux pays, tels que l’Irak, la Centrafrique, le Burundi, la Colombie et la Guinée, ont déjà exprimé leur volonté de s’en inspirer pour mettre en place des programmes similaires.
Il est paradoxal de constater que la RDC, pays d’origine du Dr Mukwege, Prix Nobel de la Paix, peine à reconnaître pleinement l’importance de son travail et à soutenir ses initiatives. Malgré les défis auxquels il est confronté, le modèle Panzi continue de rayonner à l’international, offrant une lueur d’espoir au cœur des conflits.
Cette situation soulève des questions sur la place accordée aux acteurs de la société civile en RDC et sur la capacité du pays à tirer parti de ses propres talents pour faire face aux défis auxquels il est confronté.
Pour l’Ukraine, l’adaptation du modèle Panzi représente un enjeu majeur. Les violences sexuelles étant utilisées comme arme de guerre dans le conflit qui oppose le pays à la Russie, la mise en place de structures d’accueil et de soins spécialisés est essentielle pour accompagner les victimes et favoriser leur résilience.
Le succès du modèle Panzi démontre l’importance de la solidarité internationale dans la lutte contre les violences sexuelles. En soutenant les initiatives locales et en partageant les bonnes pratiques, il est possible de construire un monde où les victimes de ces crimes odieux bénéficient d’une prise en charge adaptée et de qualité.
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