L’Alliance des Journalistes pour les Droits Humains (AJDH), en collaboration avec la division provinciale du Genre, Famille et Enfant et l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) Sud-Kivu, a lancé ce vendredi 28 novembre 2025 les 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG).
La cérémonie s’est déroulée dans la salle des réunions de la Centrale de Monitoring des Médias, à Bukavu, et a été présidée par Madame Jacqueline Ngengele Ishilungu, Cheffe de Division Genre, Famille et Enfant.
Dans son allocution, la Cheffe de Division a rappelé le thème de cette année et a interpellé les professionnels de la presse : « C’est vous, les professionnels des médias, qui allez intensifier les sensibilisations dans les différentes plateformes médiatiques, parce que vous êtes très proches de la population », a-t-elle insisté. Elle a ajouté : « Vous devez mener des actions de grande envergure, en commençant par les familles, les bureaux et même les écoles, pour protéger les femmes de toutes formes de violences. »
Mariamu Solange, coordinatrice de l’AJDH, a présenté l’historique et l’objectif de son organisation. Elle a notamment appelé les femmes journalistes à dénoncer toutes les formes de violences dont elles pourraient être victimes dans leurs milieux de travail, auprès des organisations de défense des droits des femmes, dont l’AJDH fait partie.
De nombreux échanges ont eu lieu et des recommandations ont été formulées par les femmes journalistes pour mettre fin aux violences qu’elles subissent. Ces doléances ont reçu un écho favorable de la part du Président de l’UNPC/Sud-Kivu : « Nous sommes derrière vous dans la lutte et nous allons prendre en compte toutes vos recommandations, qui seront orientées dans le sens de défendre les droits de la femme et de mettre fin aux violences basées sur le genre », a-t-il affirmé.
Les participantes ont exprimé leur satisfaction et ont affirmé qu’elles mettraient en pratique les enseignements reçus, notamment en brisant le silence. L’une d’elles a témoigné : « Je vais d’abord commencer par des émissions et des spots de sensibilisation dans notre média, faire participer les femmes et filles journalistes des médias consœurs, puis entrer dans la communauté avec des messages forts. Je pense que lorsque nous dénonçons les violences à notre égard, nous nous donnons de la valeur. »
Célébrée sous le thème « Ne laisser personne de côté : mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles », cette journée a marqué le début de la campagne, qui se clôturera le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme. C’est une période durant laquelle les défenseurs des droits humains intensifient les actions de sensibilisation contre toutes les formes de violences faites aux femmes.
- Ben Mugisho