Mr. Amani David, nouveau chef de site de la RN de Ngandja
Un vent de fraîcheur souffle sur l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) ! L’organisme fait un pari audacieux sur la jeunesse en nommant l’Ingénieur Amani Kabaghe David au poste de Chef de Site de la Réserve de Faune de Ngadja (RF Ngadja), située dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu.
Il succède à M. Kakulisi Inyasi Chamville, qui a assuré l’intérim depuis le décès du Conservateur Asesa.
Cette décision du Directeur Général, Yves Milan Ngay Ngay, n’est pas anodine : elle s’inscrit dans une volonté claire de dynamiser l’équipe de gestion avec des talents formés aux dernières techniques. L’Ingénieur Kabaghe est d’ailleurs issu de la première cohorte d’une formation pointue en gestion des Aires Protégées, garantissant une expertise de pointe.
L’Homme au cœur de la stratégie de conservation
À peine installé, M. Kabaghe a donné le ton de sa mission, affichant une philosophie axée sur la communauté :
« Nous allons placer l’Homme au centre de nos actions, car c’est pour lui et avec lui que nous conservons. »
Sa première tâche ? Un diagnostic complet et sans concession de la réserve, un bilan rigoureux des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (F.F.O.M.). L’objectif est de mettre en pratique les connaissances théoriques pour bâtir une stratégie de gestion pragmatique et efficace.
Transformer la réserve en moteur de développement local
En tant qu’enfant du terroir, le nouveau Chef de Site mise tout sur l’approche locale. Il s’engage à consulter toutes les forces vives de Fizi – autorités étatiques, scientifiques, et communautés – pour faire de la RF Ngadja un véritable levier de développement.
Son plan est simple, mais ambitieux. Convertir les faiblesses internes en opportunités de renforcement, transformer les menaces externes (comme le braconnage ou la déforestation) en projets structurants pour la communauté et les partenaires et présenter ces initiatives novatrices à l’ICCN et aux bailleurs de fonds.
Le message est clair : la conservation doit rimer avec prospérité locale. M. Kabaghe a conclu en sollicitant un soutien inconditionnel de sa direction et de ses collègues : « Prêtez-nous main forte pour la réussite de cette mission et l’honneur de notre institution. »
Ce coup de jeune à la tête de la Réserve de Faune de Ngadja est un signal fort : l’avenir des Aires Protégées congolaises passera par l’expertise locale et une gestion axée sur le terrain.
- Egyde M