Le Président Félix Tshisekedi a officiellement ouvert ce mercredi 6 novembre les États généraux de la justice, marquant ainsi une étape décisive dans la réforme de ce secteur crucial. Réunis au Centre financier de Kinshasa, près de 3 500 acteurs de la justice, des droits de l’homme et de la société civile vont pendant huit jours plancher sur les maux qui minent la justice congolaise et élaborer des solutions pour y remédier.
Le diagnostic d’une justice malade
Sous le thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? », ces assises visent à réaliser un état des lieux sans précédent du système judiciaire congolais. Les participants seront appelés à identifier les dysfonctionnements, les insuffisances et les défis qui entravent l’accès à la justice pour tous les Congolais.
Un engagement ferme du Chef de l’État
Dans son discours d’ouverture, le Président Tshisekedi a souligné l’importance de ces assises et a réaffirmé son engagement à réformer en profondeur le secteur de la justice. « Ma présence ici n’est pas un simple acte protocolaire », a-t-il déclaré, « elle témoigne de ma volonté de faire de la justice un pilier de l’État de droit en République démocratique du Congo. »
Le Chef de l’État a également lancé un appel solennel à une « purge » de la justice, promettant de lutter contre la corruption, l’impunité et les autres maux qui gangrènent ce secteur. « Notre justice sera purgée de ses fléaux pour que le salut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus », a-t-il assuré.
Une démarche inclusive et participative
Ces États généraux de la justice se veulent un espace de dialogue et de concertation entre tous les acteurs concernés. Les participants auront l’occasion d’échanger leurs expériences, de partager leurs analyses et de formuler des propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement de la justice.
Le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, a pour sa part souligné l’importance d’une approche inclusive et participative. « Ces assises ne sont pas un lieu de confrontation, mais plutôt un cadre de conscience politique où nous devons tous œuvrer ensemble pour bâtir une justice plus équitable et plus efficace », a-t-il déclaré.
Les participants aux États généraux de la justice aborderont de nombreuses thématiques, parmi lesquelles :
- L’accès à la justice pour tous
- L’indépendance de la justice
- La lutte contre la corruption et l’impunité
- La modernisation des outils et des méthodes de travail
- Le renforcement des capacités des acteurs de la justice
Les attentes sont élevées
Les Congolais attendent beaucoup de ces États généraux de la justice. Ils espèrent que ces assises aboutiront à des réformes concrètes et à une amélioration significative de l’accès à la justice. Le succès de cette initiative dépendra de la volonté de tous les acteurs impliqués de travailler ensemble pour un avenir meilleur.
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