Le pont de Cisheke, situé en territoire de Walungu, est devenu un véritable cauchemar pour les conducteurs et les passagers empruntant cet axe routier. Son état de délabrement avancé oblige les usagers à emprunter une route de déviation qui s’avère être un véritable parcours du combattant.
La route de déviation, qui traverse la rivière Cisheke vers Cagombe, est particulièrement difficile d’accès, surtout en période de pluie. Les véhicules tout-terrain sont les seuls à pouvoir s’aventurer sur ce chemin boueux et accidenté. Pour les autres, le passage est quasi impossible.
Les populations locales sont les premières victimes de cette situation. Pour traverser la rivière, les passagers doivent souvent être portés sur le dos par des hommes forts, moyennant un paiement qui peut aller jusqu’à 1 000 francs congolais. Les marchandises sont transportées à dos d’homme ou sur des embarcations de fortune, ce qui entraîne une augmentation des coûts et des délais de livraison.
Les conducteurs de véhicules légers sont également confrontés à de nombreuses difficultés. Leurs voitures, souvent endommagées par les intempéries et les mauvaises conditions de la route, doivent être remorquées par des véhicules tout-terrain. Les coûts de réparation sont élevés, et les conducteurs perdent un temps précieux.
Les autorités avaient pourtant promis de réhabiliter la route reliant Bukavu à Walungu, et notamment le pont de Cisheke, après les élections de décembre 2023. Malheureusement, les travaux de réfection avancent à un rythme très lent, et la situation ne semble pas s’améliorer.
Les populations de Walungu lancent un appel urgent aux autorités pour qu’elles accélèrent les travaux de réhabilitation du pont de Cisheke et de la route reliant Bukavu à Walungu. Cette situation est intenable et a un impact négatif sur la vie quotidienne des habitants, sur l’économie locale et sur le développement de la région.
- Angel Nsim