Eliézer Pithua, journaliste à Radio Télé FADS Mahagi, a vécu un calvaire lors d’une mission de reportage dans la chefferie de Walendu-Watsi. Enlevé par des miliciens le 18 octobre dernier, il a été séquestré pendant plusieurs heures avant d’être libéré contre rançon.
Accompagnant une délégation du P-DDRCS pour couvrir une mission de paix, Eliézer Pithua s’est retrouvé pris au piège d’une embuscade tendue par des éléments armés. Les journalistes, souvent perçus comme des cibles faciles, sont de plus en plus exposés aux risques dans l’exercice de leur métier, en particulier dans les zones de conflit.
Un récit glaçant
Dans un témoignage poignant, le journaliste raconte les heures d’angoisse qu’il a vécues. Menacé d’armes, interrogé, torturé, il a craint pour sa vie à chaque instant. « J’ai tenté de dissimuler ma carte de presse, la réduisant en morceaux pour qu’ils ne la trouvent jamais », confie-t-il.
La peur de représailles a été constante, tout comme la peur de ne jamais revoir les siens. « Ils nous ont transportés vers un autre camp. En leur langue le kilendu ils se disaient « c’est là qu’ils vont nous exécuter » », raconte-t-il, le cœur serré.
Les séquelles d’une épreuve
Libéré après de longues négociations et le versement d’une rançon, Eliézer Pithua est profondément marqué par cette épreuve. « Cette expérience a changé ma vie », confie-t-il. « Je ne suis plus le même. Je suis perdu, je ne suis plus la même personne. Qu’ai-je fais pour mériter tout ceci ? »
Le journaliste soulève ainsi la question de la sécurité des journalistes en RDC, et plus particulièrement dans les zones en proie aux conflits armés. Il appelle les autorités à renforcer la protection des professionnels des médias et à lutter contre l’impunité des auteurs de ces actes.
Un appel à la solidarité
Ce témoignage poignant est un rappel de la situation difficile que vivent de nombreux journalistes en RDC. Il est essentiel de soutenir ces hommes et ces femmes qui risquent leur vie pour informer le public.
- Eco-Kilo