Bagira est le théâtre de nouvelles tensions politiques. Le conseil communal a accusé le bourgmestre, Patience Bengehya, de « sabotage » après son refus de répondre à une question orale avec débat lors de la plénière du 21 octobre dernier.
Cette question orale portait sur la gestion de la commune et visait à obtenir des éclaircissements sur plusieurs dossiers sensibles, notamment l’existence d’administrations parallèles dans certains quartiers, l’organisation des élections syndicales au marché Lwakabiri, ainsi que des questions liées à l’occupation illégale des domaines de l’État et à la gestion des marchés publics.
Face à ce refus, le conseil communal a dressé un procès-verbal faisant état de « sabotage » et l’a transmis à sa hiérarchie. Cette décision a été rendue publique lors d’un point de presse.
De son côté, le bourgmestre Bengehya rejette ces accusations, qualifiant la procédure de « non conforme ». Selon lui, une question écrite doit précéder une question orale. Il affirme également avoir toujours été disposé à collaborer avec les conseillers communaux, mais souligne que le contrôle doit avoir des limites.
Le bourgmestre rappelle qu’il n’a pas été élu par les conseillers, mais par un processus électoral qui n’est pas encore achevé. Il suggère que cette opposition est motivée par le désir des conseillers de contrôler totalement l’exécutif communal.
- Angel Nsim