Ciraba, Bushwira – Le spectre de la justice populaire plane une nouvelle fois sur le groupement de Bushwira. Dans la matinée du 22 octobre, une femme a perdu la vie suite à un lynchage perpétré par un groupe de jeunes. Accusée de sorcellerie, elle a été rouée de coups jusqu’à ce que des éléments de la police nationale interviennent pour disperser la foule en furie.
Ce drame s’inscrit dans une série d’actes de violence similaires. En juin et en septembre derniers, deux autres femmes avaient déjà trouvé la mort dans des circonstances identiques, toujours sous l’accusation de sorcellerie. M. Kalyanjoka, principal instigateur de ces lynchages, serait à la tête d’une équipe de quatre femmes, toutes accusées de pratiques occultes.
Face à cette recrudescence des violences, Barthélémy Mwambusa, responsable de la société civile à Kabare, s’alarme. Il dénonce avec la plus grande fermeté ces actes barbares et appelle la population à un sursaut de conscience. « La vie humaine est sacrée », martèle-t-il, exhortant ses concitoyens à ne plus se laisser entraîner dans de telles dérives.
Ces évènements tragiques mettent en lumière l’ampleur du phénomène de la justice populaire dans la région, un fléau qui gangrène la société et bafoue les droits fondamentaux. Les autorités sont appelées à renforcer leur présence sur le terrain et à mener des actions de sensibilisation pour lutter contre ces pratiques archaïques.
- Chancel Mwezze