La composante jeunesse de la société civile Forces Vives Noyau Territorial de Kalehe a lancé un appel pressant aux organisations non gouvernementales (ONG) opérant dans la région. Les jeunes militants estiment que les projets financés par ces ONG, bien que bien intentionnés, ne répondent pas toujours aux besoins réels de la population et peuvent même engendrer une dépendance.
« Cela fait près de deux décennies que notre communauté bénéficie de l’aide des ONG. Cependant, cette assistance a créé une certaine forme de dépendance et a parfois suscité des tensions au sein de la population », a déclaré Grace Mulengabyuma Trice, responsable de la composante jeunesse.
Selon elle, un nouveau modèle de coopération est nécessaire, un modèle qui privilégie le renforcement des capacités des habitants de Kalehe plutôt que la simple distribution d’aides. « Nous voulons des projets qui nous permettent de devenir autonomes et de prendre en main notre développement », a-t-elle souligné.
La jeunesse de la société civile propose ainsi que les ONG conçoivent des projets qui soutiennent des initiatives locales. En finançant des projets portés par les communautés elles-mêmes, les ONG permettraient de renforcer le sentiment d’appropriation et d’implication.
Les projets devraient privilégier la formation et le transfert de compétences, afin de permettre aux habitants de Kalehe de trouver des solutions durables à leurs problèmes.
Pour Trice, les aides financières devraient être conçues pour accompagner les initiatives locales et ne pas créer une dépendance à long terme.
Parallèlement, la jeunesse de Kalehe rappelle à l’État congolais son rôle primordial dans le développement de la région. « Nous ne sommes pas satisfaits de la plupart des projets mis en œuvre par les ONG, car nombreux sont ceux qui ne répondent pas à nos besoins réels », déplore Grace Mulengabyuma Trice.
- Chancel Mwezze