La rentrée scolaire 2023-2024, initialement prévue pour le 2 septembre dernier, a été largement perturbée dans la province du Sud-Kivu en raison d’une grève prolongée des enseignants. Cette situation, qui prive des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation, suscite une vive inquiétude au sein de la société civile. L’Honorable Didier Katembera adresse une lettre ouverte au caucus des députés nationaux et sénateurs du Sud-Kivu ce lundi 7 octobre 2024.
Les enseignants, qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de leurs salaires, estiment que leurs revendications sont légitimes au vu des difficultés économiques que traverse le pays. Néanmoins, leur mouvement de grève paralyse le système éducatif et compromet l’avenir de toute une génération.
Dans une lettre ouverte adressée au Caucus des députés nationaux et sénateurs du Sud-Kivu, l’Honorable Didier Katembera, député provincial élu de Bukavu tire la sonnette d’alarme et appelle les élus au niveau nationl à intervenir d’urgence pour trouver une solution durable à cette crise.
L’auteurs de la lettre rappelle que le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a fait de la gratuité de l’enseignement primaire une priorité. Cependant, la mise en œuvre effective de cette mesure reste un défi dans plusieurs provinces, notamment au Sud-Kivu.
Pour remédier à cette situation, le signataire de la lettre propose plusieurs pistes de réflexion. C’est entre autres renforcer le budget de l’éducation. « Il est impératif d’augmenter les enveloppes budgétaires allouées à l’éducation afin de garantir une rémunération équitable aux enseignants et d’améliorer les infrastructures scolaires », pense Katembera Amani.
Pour lui, il faut favoriser le dialogue social dans ce sens qu’un dialogue constructif entre le gouvernement provincial, les syndicats des enseignants et les représentants des parents d’élèves est indispensable pour trouver des compromis et mettre en place des solutions pérennes.
« Il est nécessaire de s’assurer que les ressources financières allouées à l’éducation sont utilisées de manière transparente et efficiente », déclare-t-il dans cette lettre.
Face à cette crise, les élus du Sud-Kivu ont un rôle crucial à jouer. Ils doivent se mobiliser pour défendre les intérêts des élèves et trouver des solutions durables pour garantir le droit à l’éducation pour tous.
- Eco-Kilo