L’Afrique, en première ligne face au changement climatique, manque cruellement de voix pour faire entendre ses enjeux. Une étude récente d’Africa 21 révèle que 74% des journalistes africains estiment ne pas pouvoir couvrir adéquatement les défis environnementaux, faute de moyens.
Boris Ngounou, journaliste à Radio Tiemeni Siantou et Environnementales au Cameroun, témoigne : « Je ne compte plus les sujets d’investigation que j’ai dû abandonner faute de moyens. » Hadeer El Hadary, d’ESG Mena en Égypte, souligne quant à elle l’importance d’une formation spécialisée : « Il est essentiel d’offrir aux journalistes les outils pour comprendre et traiter ces sujets complexes. »
Les résultats de l’étude d’Africa 21 sont sans appel. Un manque de moyens financier et de formation. 44% des journalistes interrogés reconnaissent un manque de maîtrise technique et de compréhension des enjeux liés au changement climatique, à la gestion des produits chimiques et aux liens entre commerce, finance et environnement.
Malgré ces difficultés, 60% des journalistes affirment que leurs publics sont très intéressés par ces questions. Africa 21 propose une solution. Face à ce constat alarmant, Africa 21 lance un appel à la communauté internationale pour créer un mécanisme de financement dédié au soutien des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique.
Ce fonds permettrait De renforcer les compétences des journalistes grâce à des formations spécifiques, des échanges d’expériences et des bourses d’études.
En couvrant les frais de déplacement, d’hébergement et de traduction, en ayant l’accès aux sources d’information. En mettant en place des réseaux de contacts et en favorisant les partenariats avec des experts.
- Chancel Mwezze