La récente décision d’intégrer des militaires kényans au sein de la MONUSCO suscite une vive inquiétude au sein de la population congolaise, notamment dans les territoires de Rutshuru et Masisi.
Rappelons qu’une force régionale de l’EAC, composée en partie de soldats kényans, avait été déployée dans l’Est de la RDC pour lutter contre les groupes armés. Cependant, l’inefficacité de cette force et ses soupçons de complicité avec le M23 avaient poussé la population à exiger son retrait.
« Après avoir échoué dans leur mission initiale, il est incompréhensible que les Kényans reviennent sous une autre bannière », s’indigne Aime Mukanda Mbusa, notable de Rutshuru et défenseur des droits de l’homme. « Le Kenya cherche-t-il à déstabiliser davantage notre pays ? »
Les craintes de la population sont d’autant plus grandes que le Kenya a déjà été accusé de vouloir démanteler le Soudan du Sud. « Nous devons être vigilants et ne pas laisser le Kenya répéter les mêmes erreurs en RDC », prévient Aime Mukanda.
Face à cette nouvelle situation, la société civile congolaise appelle le gouvernement à prendre des mesures fermes pour protéger la souveraineté du pays et garantir la sécurité de sa population. L’inefficacité de la MONUSCO depuis plus de 24 ans remet également en question son maintien sur le territoire congolais.
- Angel Nsim