Un large éventail d'acteurs de la société civile et des chercheurs.
Le bassin du Congo, poumon vert de l’Afrique, est confronté à de nombreux défis liés à la déforestation, au changement climatique et à l’insécurité alimentaire. Pour répondre à ces enjeux, l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) a lancé le projet COBCAI, une initiative ambitieuse visant à réconcilier conservation de la biodiversité, souveraineté alimentaire et droits de l’homme.
Un projet collaboratif et participatif
Réuni à Bukavu le 23 août 2024, un large éventail d’acteurs de la société civile, de chercheurs et de représentants des organisations des organisations environnementales a validé la proposition du projet COBCAI.
Selon Josué Aruna, cette rencontre a permis de clarifier les objectifs. A l’en croire, les participants ont approfondi leur compréhension des enjeux et des objectifs du projet. « Les échanges ont favorisé la création de synergies entre les différents acteurs », a-t-il ajouté.
Plusieurs questions en carrefour ont permis de formuler des recommandations qui permettront d’affiner le projet et de le rendre encore plus pertinent. Parmi les questions on peut noter « Quel impact potentiel prévoyez-vous pour cette proposition sur les communautés locales et les écosystèmes, en particulier pour les populations les plus vulnérables », « Les actions et stratégies proposées sont-elles réalisables dans les délais et avec les ressources imparties ? ».
Quelques recommandations à l’issue de cette réunion
Bitundu Mwanatanya, un des participants de cette rencontre
Le responsable de CBCS-Network indique que « Le projet COBCAI s’articule autour de cinq piliers. Ils’agit entre autres de la gouvernance et politiques publiques. Le projet soutiendra l’élaboration de politiques favorables à l’agroécologie et à la conservation de la biodiversité, en impliquant les acteurs de la société civile ».
Aruna ajoute le renforcement des capacités des acteurs locaux. Selon lui, le projet renforcera les compétences des agriculteurs, des organisations de la société civile et des institutions publiques en matière d’agroécologie.
Par rapport à la recherche et l’innovation, il indique que des recherches seront menées pour développer des pratiques agricoles durables et adaptées au contexte local.
Un autre pilier c’est la mise à l’échelle des pratiques agroécologiques. Il révèle que le projet favorisera la diffusion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la biodiversité.
« Un système de suivi et d’évaluation permettra de mesurer les progrès du projet et d’ajuster les stratégies si nécessaire car ce projet devrait permettre d’améliorer la sécurité alimentaire en favorisant des systèmes alimentaires durables et résilients, conserver la biodiversité en protégeant les forêts et les écosystèmes, lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en renforçant la séquestration du carbone et renforcer l’autonomisation des communautés locales en leur donnant les moyens de gérer leurs ressources naturelles de manière durable », a indiqué le défenseur environnemental, président et directeur exécutif de l’ONG Congo Basin Conservation Society.
Le projet COBCAI représente une avancée majeure dans la lutte pour la conservation de la biodiversité et la promotion de la souveraineté alimentaire en Afrique centrale. Grâce à une approche participative et inclusive, ce projet contribuera à construire un avenir plus durable pour les populations du bassin du Congo.
- Ben Mugisho +243896606137
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