La République Démocratique du Congo (RDC) franchit une nouvelle étape dans la mise en œuvre de l’objectif mondial de conservation de la biodiversité 30×30. Un atelier de validation s’est tenu ce mercredi 14 août 2024 à l’hôtel Horizon à Bukavu, visant à finaliser un plan d’engagement des populations autochtones et locales pour une stratégie nationale ambitieuse.
Ratifiant le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, la RDC s’est engagée à conserver 30% de ses écosystèmes terrestres et marins d’ici 2030. Consciente du rôle crucial des peuples autochtones et des communautés locales (PACL) dans la gestion des ressources naturelles, la Wildlife Conservation Society (WCS) et le gouvernement congolais ont initié un processus participatif pour élaborer une stratégie nationale 30×30 inclusive.
Selon le Professeur Héritier Kamalebo, après des consultations approfondies à Bukavu et à Kinshasa, un plan d’engagement a été élaboré. A en croire le consultant, ce plan, aligné sur les normes internationales les plus élevées, vise à renforcer la participation des PACL dans la planification et la gestion des aires protégées et conservées et à favoriser l’équité entre les sexes dans toutes les étapes du processus.
« Cela vise également à maximiser les co-bénéfices en termes de biodiversité, de lutte contre le changement climatique et de développement durable », a-t-il ajouté.
Parlant du cas lié au Parc National de Kahuzi-Biega, Papa Kasole, le représentant PACL basé au PNKB indique que le paysage de ce parc emblématique a servi de terrain d’étude pour ces consultations.
Les discussions ont porté sur la cartographie des acteurs et des plateformes existantes, l’évaluation des possibilités de renforcer l’implication des PACL dans la planification de l’utilisation des terres et la formulation de recommandations pour un engagement efficace et équitable des parties prenantes.
M. Daniel Mukubi, le chef de bureau biodiversité direction de développement durable apprécie la collaboration qui est multipartite dans cette approche.
Clovis Lubula, le représentant du ministère provincial de l’environnement et développement durable estime que cet atelier a rassemblé un large éventail de participants. C’est notamment des représentants du gouvernement provincial et national, des experts de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), des représentants des autorités coutumières et locales, des organisations de la société civile, des institutions d’enseignement et de recherche, des organisations internationales et des représentants des peuples autochtones et des communautés locales.
A en croire le coordonnateur national du programme 30×30 au niveau de Wildlife Conservation Society, WCS, les prochaines étapes consistent en la validation de ce plan d’engagement. Selon Josué Cishibanji, cette étape marque une étape clé dans la mise en œuvre de la stratégie 30×30 en RDC.
« Il servira de feuille de route pour une collaboration renforcée entre les différents acteurs, afin de garantir la conservation de la biodiversité tout en améliorant les conditions de vie des populations locales », a-t-il conclu.
- Egide Kitumaini