« Qui n’a jamais rêvé de construire sa maison sans se ruiner ? En République Démocratique du Congo, cette aspiration est souvent associée à l’idée que les plans d’une construction devraient être offerts gratuitement. Une vision erronée qui peut s’avérer coûteuse à terme. Issac Musharamina nous en parle.
« J’ai récemment été confronté à cette croyance lors d’un échange avec une cliente potentielle. Enthousiaste à l’idée de réaliser son projet de construction, elle m’a contacté pour obtenir des plans, un devis et des modélisations 3D. Lorsqu’elle a appris que ces prestations avaient un coût, son étonnement a été palpable ». « Pourquoi payer pour de simples plans ? », m’a-t-elle demandé, « puisque c’est vous qui allez construire la maison ? »
Pour illustrer l’importance de ces études préliminaires, j’ai proposé une analogie simple : imaginons que nous vous offrions ces plans gratuitement. Quelques mois plus tard, vous trouvez un maçon de votre entourage, à qui vous confiez la réalisation de votre projet. Bien que cette option puisse sembler séduisante sur le plan financier à court terme, elle comporte de nombreux risques. En effet, l’absence d’études approfondies peut entraîner des erreurs de conception, des surcoûts importants en cours de chantier et, à terme, une construction de qualité inférieure.
Selon Ir Isaac, la réussite d’un projet de construction repose à 80% sur la qualité des études préliminaires. Ces études, réalisées par des professionnels qualifiés, permettent d’optimiser la conception, de choisir les matériaux adaptés, d’anticiper les éventuels problèmes et de garantir la pérennité de la construction. En refusant de rémunérer ces études, on prend le risque de compromettre la réussite de son projet et de devoir engager des dépenses supplémentaires pour corriger les erreurs.
Il est temps de déconstruire les idées reçues et de reconnaître la valeur du travail des architectes et des ingénieurs. En investissant dans des études préliminaires de qualité, vous investissez dans l’avenir de votre projet et de votre bien-être. »
- Ben Mug