En ce 22 juillet, journée nationale de la Presse en République Démocratique du Congo, il est important de prendre un moment pour réfléchir sur le rôle crucial que joue la presse dans la société. Egide Kitumaini parle du quatrième pouvoir comme un pilier de la démocratie.
Selon Egide Kitumaini, journaliste professionnel et activiste des droits humains, la presse libre et indépendante est considérée comme le quatrième pouvoir, aux côtés des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Elle joue un rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie en informant les citoyens, en veillant à la transparence et à la redevabilité des pouvoirs publics, et en défendant les libertés fondamentales.
Selon ce chevalier de la plume, il y a des défis à relever
Cependant, la presse en RDC est confrontée à de nombreux défis, notamment l’insécurité des journalistes. Les journalistes congolais sont souvent victimes d’intimidations, de menaces et d’agressions, ce qui entrave leur liberté d’expression et leur capacité à informer le public.
Le manque de ressources. De nombreux médias congolais souffrent d’un manque de ressources financières et matérielles, ce qui limite leur capacité à produire des contenus de qualité et à assurer une couverture médiatique diversifiée.
Egide note de l’ingérence politique dans l’exercice du métier. La liberté de la presse est parfois menacée par des ingérences politiques, ce qui peut conduire à l’autocensure et à la diffusion d’informations biaisées.
Malgré ces défis, Kitumaini pense que la presse congolaise a connu des progrès importants ces dernières années. De nombreux médias indépendants ont émergé, et les journalistes congolais font preuve d’un courage et d’une détermination remarquables dans leur quête de la vérité et de la justice.
Le secrétaire provincial de l’Union Nationale de la Presse du Congo, section du Sud-Kivu appelle à l’action.
« En cette journée nationale de la Presse, il est important de réaffirmer notre soutien à la presse libre et indépendante en RDC », déclare-t-il. Nous devons tous nous mobiliser pour protéger les journalistes. Il pense que les autorités congolaises doivent prendre des mesures concrètes pour garantir la sécurité des journalistes et mettre fin à l’impunité des crimes commis contre eux.
Le journaliste Claude contribue à cette réflexion dans ce sens que si, par manque de moyens, rien d’officiel n’est prévu pour commémorer la journée, elle doit nous inviter à une méditation profonde, chacun dans sa sphère d’activité. « évitons d’être inféodés aux opérateurs politiques et/ou économiques », a-t-il déclaré dans un forum qui réunit des professionnels de médias en RDC.
Le gouvernement peut soutenir les médias congolais en leur accordant une subvention et aux autres partenaires technique et financier en s’abonnant à leurs publications, en partageant leurs contenus sur les réseaux sociaux et en faisant des dons aux organisations qui les défendent.
Le directeur de la Radio Gorilla FM encourage des médias qui produisent des contenus de qualité, fondés sur des faits et respectueux de l’éthique journalistique.
« Une presse libre et responsable est essentielle pour l’édification d’une RDC démocratique, prospère et respectueuse des droits humains. En cette journée nationale de la Presse, engageons-nous tous à défendre et à promouvoir la liberté d’expression et le droit à l’information », dit-il en soulignant l’importance de la diversité des voix dans la presse congolaise. Il est essentiel que les médias reflètent la pluralité de la société congolaise et donnent la parole à toutes les parties prenantes.
Enfin, Egide Kitumaini voudrait rendre hommage aux nombreux journalistes congolais qui, au péril de leur vie, s’engagent chaque jour pour informer leurs concitoyens et défendre la vérité.
- Angel Nsim