L’incendie dévastateur au marché Beach Muhanzi fait état d’un pillage et un désarroi des familles. On note une intervention tardive et tensions avec les badauds. Ce jeudi vers 23 heures un incendie s’est déclaré en face du marché des chèvres vers Muhanzi. Alertés par les riverains, les pompiers de la commune d’Ibanda envoyés par la bourgmestre Toto Safari se sont rendus sur les lieux avec un camion anti-incendie.
Malheureusement, l’intervention a été retardée en raison de la présence des enfants de la rue, des bandits et autres badauds. À leur arrivée, les pompiers ont été confrontés à une scène chaotique. Le feu s’était propagé rapidement et menaçait de s’étendre à des bâtiments voisins.
Alors que les pompiers tentaient de maîtriser le sinistre, des projectiles ont été jetés sur leur camion par des badauds mécontents du retard de leur intervention. Selon des témoins, ces personnes reprochaient aux pompiers leur manque d’efficacité et leur lenteur.
Malgré ces tensions, les pompiers ont réussi à éteindre l’incendie et à éviter qu’il ne fasse des victimes. Ils ont ensuite quitté les lieux sous escorte policière.
Cet incident met en lumière la nécessité d’une meilleure coordination entre les services de secours et les autorités locales pour garantir une intervention rapide et efficace en cas d’urgence. Il est également important de sensibiliser les populations à l’importance de ne pas entraver le travail des pompiers et de respecter leur mission de sauver des vies et des biens.
Le sinistre, qui s’est déclaré vers 23 heures, a consumé des marchandises et de nombreux biens des vendeurs, réduisant en cendres plus d’une vingtaine de dépôts, restaurants et buvettes.
Malheureusement, cet incendie n’a pas fait de victimes en vies humaines, mais il a causé un désarroi immense au sein des familles sinistrées qui dépendaient de leurs commerces pour leur survie. Outre les pertes matérielles considérables, les sinistrés ont également été victimes de pillages perpétrés par des enfants de la rue et des individus mal intentionnés profitant de la confusion.
Cet incendie n’est qu’un énième drame dans une série d’incidents qui frappent la ville de Bukavu ces derniers temps. La semaine dernière, une famille du quartier Nkafu a perdu quatre membres, dont une mère et trois enfants, dans un incendie qui a ravagé leur maison. Le père et un autre enfant, grièvement blessés, poursuivent des soins dans un hôpital de la place.
Face à cette recrudescence des incendies aux conséquences tragiques, Julien Namegabe, acteur socio-politique du Sud-Kivu, lance un appel pressant aux autorités : « L’État doit impérativement trouver une solution durable pour assurer la protection des personnes et de leurs biens. Il est inacceptable que nos marchés soient régulièrement la proie des flammes sans que des enquêtes soient menées et que des mesures soient prises pour prévenir de tels drames. Je demande à la notabilité du Sud-Kivu et au gouvernement provincial de s’attaquer résolument à ce problème et de trouver des solutions pérennes pour mettre fin à ces incendies à répétition qui endeuillent les populations de Bukavu. »
Cet appel à l’action met en lumière l’urgence d’une réponse forte et concertée des pouvoirs publics pour endiguer ce fléau qui plonge les habitants de Bukavu dans l’insécurité et la détresse. La sécurité des personnes et des biens doit être une priorité absolue pour garantir un minimum de sérénité et permettre à la ville de Bukavu de poursuivre son développement socio-économique.
- Eco-Kilo